L’anacoluthe est une rupture dans la construction d’une phrase. En écriture soignée, l’anacoluthe est donc une erreur grammaticale. Mais, d’un point de vue littéraire, elle peut parfois être une figure de style.
Un cas fréquemment vu de rupture dans la construction d’une phrase est celui de ne pas donner de sujet à un verbe à l’infinitif ou à un participe présent, ou de lui attribuer un mauvais sujet.
Voici un exemple fautif qui parle de lui-même :
Pour commencer, le travail est passionnant.
Dans cette phrase, le verbe commencer n’a pas de sujet. Qui commence? Bien entendu, nous ne connaissons pas le contexte ici. La phrase pourrait donc être modifiée de bien des façons. Mais je veux, par cet exemple, démontrer que le verbe commencer a besoin d’un sujet pour que la phrase soit grammaticalement bonne.
On peut la corriger par :
Pour commencer, nous trouvons le travail passionnant.
Pour commencer, je considère que le travail est passionnant.
D’abord, le travail est passionnant. (Si on ne veut pas impliquer de personnes.)
Autre exemple fautif :
Ce matin, en promenant ses chiens, d’autres chiens sont venus à sa rencontre.
Que l’on peut corriger par :
Ce matin, en promenant ses chiens, elle a fait la rencontre d’autres chiens.
ou
Ce matin, en promenant ses chiens, elle a croisé d’autres chiens.