Cette mention, crédit photo, presque tous les médias l’utilisent, et pourtant! Elle a pour but d’indiquer qui est l’auteur ou le propriétaire « des droits de reproduction d’une photographie ou d’une œuvre reproduite dans une publication » (GDT).
D’abord, le mot photo étant ici un adjectif invariable, on se demande s’il doit prendre la marque du pluriel lorsqu’il y a plusieurs photos, car on pourrait penser qu’il est sous-entendu : les crédits des photos. Mais oublions cette question et considérons que « les calques crédit photographique et crédit photo, bien qu’ils soient très souvent utilisés en contexte français, sont à éviter, car le terme crédit n’a pas en français le sens de « fait d’attribuer une œuvre (à un auteur), de reconnaître (à une personne) la propriété ou la réalisation de quelque chose » » (GDT).
Le Grand dictionnaire terminologique nous propose donc deux solutions : mention de source et mention de provenance, ce qui a bien du sens! Alors, réviseurs, réviseuses, réviseures, promouvons ces formulations dans nos corrections!
Et ici, je me permets une longue parenthèse, car sur mon site et dans cet article j’ose utiliser l’appellation de personne féminisée réviseure. Oui, les professionnels de la révision ont le devoir d’utiliser les bons mots au bon moment, et ceci même pour leur titre de fonction. Alors, qu’en est-il du féminin de réviseur?
Le Robert ne propose que réviseuse. Le Multi, quant à lui, donne le choix : réviseure ou réviseuse. Le Grand dictionnaire terminologique offre les mêmes possibilités, en précisant toutefois que « la forme régulière du féminin de réviseur est réviseuse ».
En toute honnêteté, on devrait donc privilégier la forme en « euse », mais, pour ma part, j’ai toujours utilisé la forme en « eure » pour me présenter, même si je sais que c’est une certaine liberté que je m’accorde. Pourquoi les femmes réviseuses linguistiques ont-elles le choix quant à la forme de leur appellation de personne? Une femme entraîneuse sportive n’a pas cette opportunité! Et pourtant, le mot entraîneuse est tout aussi laid que le mot réviseuse! La solution serait-elle de ne pas féminiser ce titre? Que pensez-vous de tout cela. Si vous êtes réviseuse linguistique, quelle forme féminine employez-vous? J’aimerais vraiment avoir votre avis, que vous soyez réviseur ou non… C’est une question que j’ai déjà posée sur mon ancien blogue, mais dernièrement, un lecteur m’a écrit à ce sujet, s’interrogeant sur cette forme utilisée sur mon site. Par ailleurs, le féminin de professeur n’est-il pas professeure et non professeuse?
Cendrine, réviseur, réviseuse ou réviseure linguistique