Le latin a joué un grand rôle dans mon cheminement, tant au secondaire (c’était mon cours préféré) qu’à l’université. Depuis, j’ai malheureusement égaré mon latin – pour ne pas dire « j’en ai perdu mon latin », expression qui signifie « ne plus rien comprendre à quelque chose » –, n’ayant pas eu l’occasion de pratiquer cette langue morte, mais ô combien riche!
L’étude du latin me permettait de toucher, entre autres, à trois mondes que je privilégiais : l’histoire (l’Antiquité et la mythologie), la littérature et… la résolution d’énigmes! Que nous révélera la version latine que nous devons décortiquer? C’est également un excellent outil pour l’apprentissage de la grammaire, de la syntaxe et de l’étymologie. Voilà les raisons pour lesquelles j’aime bien voir des locutions latines dans les textes que je côtoie, que l’on écrit en italique – petite remarque typographique! En voici d’ailleurs quelques-unes, plutôt connues :
• Ad hoc : « de ci et de là, à tort et à travers »
• Ad litteram : « à la lettre »
• A fortiori : « à plus forte raison, caractérise un argument qui est encore plus fort que celui donné auparavant »
• Alter ego : « un autre moi-même »
• A posteriori : « désigne les choses que l’on a apprises grâce à l’expérience »
• A priori : « au premier abord, avant toute expérience, chose que l’on déduit sans qu’on l’ait expérimentée »
• Cogito ergo sum : « je pense donc je suis » (traduction latine de la formule de Descartes)
• De facto : « dans les faits »
• Ibid, ibidem : « au même endroit » (très utile dans les bibliographies)
• Idem : « la même chose »
• Ipso facto : « par le fait même »
Et celle que vous trouverez quelque part sur mon site et qui me suit dans mon travail depuis des années :
• Qui scribit bis legit : « celui qui écrit lit deux fois », ce qui signifie qu’écrire permet de mieux mémoriser
Il est intéressant de découvrir également que cette langue, malgré tout, perdure. Wikipédia nous apprend que :
« De nos jours, de nombreux mouvements prônent son maintien comme langue de communication européenne, et l’utilisent notamment lors de congrès : il s’agit de promouvoir le latin classique comme une véritable langue moderne grâce aux ajouts de vocabulaire. Dans Le Monde, Pierre Georges mentionne soixante mille mots ou expressions ajoutés au latin au cours du siècle écoulé, dont res inexplicata volans pour OVNI ou vis atomica pour puissance nucléaire. Des revues et des sites Web sont édités en latin, tandis que la radio finlandaise émet en latin trois fois par semaine depuis plus de vingt ans. »
La latin est une langue de culture, une langue de savoir, une langue de découvertes… Une langue qu’aimait le regretté Umberto Eco…